Portugal
Du 26 au 29 Août, nous descendons tranquillement de notre Nord
Bretagne avec bien sûr les étapes obligatoires pour voir famille, enfants et
amis. Puis, ce sont SEGONZAC en Charente et ST PEE SUR NEVELLE dans les Pyrénées Atlantique qui nous accueillent pour
une nuit. ST PEE cherchera d’ailleurs à nous retenir
puisqu’au moment de quitter l’aire de service, le système de péage automatique refuse
de se lever. Barrière fermée, pluie battante, dépanneur impuissant, il nous
faudra attendre la venue de la police municipale pour pouvoir prendre la route.
30.08.2012 : ST PEE SUR
NIVELLE (64) – CASTROJERIZ (Espagne) – (332km)
Arrivés suffisamment tôt dans
l’après-midi, nous en profitons pour visiter ce petit village situé sur le
chemin de St Jacques de Compostelle. Quelques pèlerins flânent dans le
minuscule centre où subsistent encore, sous de belles arcades, de vieilles
échoppes.
Bivouac : Camping « Camino de
Santiago »
31.08.2012 : CASTROJERIZ –
VINHAIS (Portugal) – (324km)
La traversée de La Castille et León
se fait sans surprise, routes rectilignes dans un paysage uniforme et doré.
A PUEBLA DE SANABRIA nous
retrouvons une route plus agréable, plus sinueuse, dans un décor plus
montagnard. Elle nous mènera au premier village Portugais, PORTELO, puis à VINHAIS
où nous ferons étape.
BIVOUAC : VINHAIS –
Aire de service. Située derrière la piscine à proximité du centre ville. Toute
neuve – Services gratuits – Bémol, elle est très pentue et en dévers. Nous nous
installons au dessus sur une plateforme naturelle.
01.09.2012 : VINHAIS – VENDA
NOVA – (136km)
VINHAIS est un gros
village où nous découvrons l’accueil légendaire des Portugais. En quête de
pain, un gentil Monsieur nous accompagne dans une boulangerie au fond d’une
impasse où, malheureusement pour nous, il n’y a plus de pain.
Si la route traverse de
magnifiques forêts de pins, d’oliviers et d’eucalyptus, nous assistons,
impuissants, à trois incendies. Des flancs entiers brûlés témoignent de la
souffrance de cette montagne.
A VENDA NOVA, nous
rejoignons Pascale et Alain, un couple d’amis partis quelques jours avant nous.
Alors que nous descendons à pied vers le lac pour voir si l’on peut y passer la
nuit, nous sommes abordés par deux femmes assises sur un muret. Pas de problème
pour dormir nous disent-elles, l’endroit est paisible. De plus elles peuvent
nous ravitailler en fruits et légumes si nous le désirons. Une fois installés,
nous faisons plus ample connaissance et nous nous approvisionnons pour
plusieurs jours.
BIVOUAC : VENDA NOVA
sur le parking de la cale de mise à l’eau. Toilettes – Eau – BBC Calme, belle
vue sur le lac.
Venda Nova
02.09.2012 : VENDA NOVA –
LINDOSO – (99km)
Matinée repos, bavardage avec nos
hôtesses, lessive au lavoir, vidanges et plein d’eau. Nous apprenons qu’ici
encore, lors de la mise en service du barrage, un village entier a été
englouti. Le niveau de l’eau étant bas, nous devinons, sous les indications de
nos amies du jour, une ancienne route et les ruines de ce qui fût une ferme.
Le Parc de PENADA GERES, adossé
à la frontière Espagnole, est absolument magnifique. Montagne parcourue par les
torrents, les rivières et les cascades, il abrite de nombreux petits villages
vivant au rythme de la nature. De petites routes sinueuses nous conduisent à CAMPO
DE
GERES où nous déjeunons avant une belle randonnée sur une ancienne voie
romaine la « Geira ».
A VILAMEA, nous prenons une
route sur la gauche en direction d’ACEREDE. Après quelques centaines de
mètres, on entend une mouche voler dans le Ccar. Deux hauts murs encadrent la
route qui se resserre et se resserre de plus en plus jusqu’à l’entrée du
village. A notre vue, deux femmes se blottissent dans une encoignure de porte
pour nous laisser le passage. Une ruelle en guise de rue principale, des
balcons saillants, des coins de rues à angle droit….on passe et enfin on
respire.
Le soir, c’est LINDOSO
qui nous accueille pour notre étape nocturne. Magnifique village vivant
paisiblement au pied de son château du XIIIème siècle, il surplombe l’Espagne
depuis la rive de la rivière LIMA. Nous y découvrons une plaine d’ESPIGUEIROS,
ces greniers à grains en granit. Ils reposent sur de gros champignons de pierre
et, surmontés d’une croix, ressemblent à s’y méprendre à des caveaux
mortuaires.
BIVOUAC :
LINDOSO parking naturel au pied du château.
Lindoso
Lindoso
03.09.2012 : LINDOSO – SOAJO - (13km)
C’est par une route pavée que
nous rejoignons SOAJO. Ce sera encore une très belle étape. Nous nous
stationnons sur un grand parking près d’une fontaine et partons randonnée dans
la Serra de Soajo sur un chemin dit « Le chemin du pain ». Emprunté
jadis par les boulangers pour livrer les maisons et villages isolés, il offre 4
heures de magnificence entre ses hauts murs de pierre, ses fontaines, ses
chemins creux au pavement portant la trace des roues de charrettes, ses
sources, rivières et cascades qui coulent dans une nature verdoyante au parfum
d’eucalyptus.
Le village n’est pas en reste de
beauté. Parcouru par une multitude de canaux, on s’y promène au chuintement de
l’eau.
Le soir, nous dinerons à la lueur
d’un réverbère en compagnie d’une vache et d’un troupeau de moutons venus nous
saluer.
BIVOUAC :
SOAJO – Place du village – Eau
Soajo
Soajo
04.09.2012 : SOAJO – BOM JESUS - (88km)
Aujourd’hui nous jouerons de
malchance pour nos visites. Après PONTE DA BARCA que nous ne
retiendrons pas, nous ferons deux fois le tour de PONTE DE LIMA sans
pouvoir nous y arrêter. Une grande fête s’y prépare. De nombreux stands forains
sont déjà installés entre lesquels nous nous faufilons. Les parkings sont
saturés. Tant pis, nous poursuivons notre route jusqu’à BRAGA. La encore nous en
ferons plusieurs fois le tour. La ville est en travaux, on circule
difficilement, je perds patience et abandonne.
BIVOUAC :
BOM JESUS – Parking en haut du sanctuaire – Toilettes - Eau.
Bom Jésus
05.09.2012 : BOM JESUS –
MONCAO - (89km)
Ce matin, nous nous séparons de
nos amis. Disposant de moins de temps que nous, ils descendent vers le Sud et
nous, nous remontons vers le Nord.
BOM JESUS est sur tous
les guides touristiques et c’est mérité. Pour la visite, nous préférons monter
à l’église par le funiculaire à eau puis descendre le gigantesque escalier et
ses 600 marches. De l’esplanade et tout au long de la descente nous bénéficions
d’une vue sur BRAGA.
L’escalier, sorte de colimaçon géant
est ponctué de nombreuses pauses. Il y a d’abord les cinq sens. A chaque sens sa
pause avec une fontaine sculptée d’où jaillit l’eau par la bouche, le nez,
l’oreille etc… Puis trois fontaines représentent les trois vertus que sont la
Foi, l’Espérance et la Charité.
L’étonnante fontaine du Pélican clôturant
le tout, on reste coi devant une telle débauche de style et de gigantisme.
C’est par la très belle N101 que
nous rejoignons MONCAO.
BIVOUAC :
MONCAO – Parking sur le bord de la rivière MINHO – Toilettes - Eau.
06.09.2012 : MONCAO – AFIFE
– (92km)
Nous visitons VALENCA
tôt le matin avant l’invasion des touristes. A cette heure la cité fortifiée
est agréable et tranquille. Mais, déjà, les déballages des boutiques
envahissent les ruelles.
Nous rejoignons l’océan à CAMINHA
en pleine fête foraine. Difficile de trouver un emplacement dans tout ce
brouhaha. Nous longeons la côte et, après quelques essais infructueux, nous
nous posons sur un parking naturel au bord des dunes, loin de l’agitation.
BIVOUAC :
AFIFE – Parking naturel bord des dunes.
Valenca
Afife
07.09.2012 : AFIFE – AGUCADOURA – (82km)
A VIANA DO CASTELO, la
colline SANTA LUZIA et sa monumentale église érigée sur son pic offre
de spectaculaires vues panoramique sur le paysage lagunaire et la ville. Nous arrivons au moment
d’une célébration en l’honneur des anciens de la région. Depuis une loge du 2ème
étage, nous nous extasions devant la ferveur des participants.
La ville est un curieux mélange
de modernisme et d’ancien. Les superbes immeubles aux balcons en fer forgé
rappellent sa fière histoire maritime à l’époque ou les armateurs rivalisaient
en faisant construire ces splendides demeures.
A AGUCADOURA, nous nous stationnons en
bout de route. Un trottoir et un muret nous séparent de la plage et de la mer.
Un Portugais est assis qui nous souhaite, en bon français, la bienvenue. La conversation s’engage, un deuxième arrive,
puis son épouse. Aucun problème pour bivouaquer là, l’un d’eux
habite même la maison voisine. Magnifique soirée où le muret sera notre
table et la mer notre douce musique d’ambiance.
BIVOUAC :
AGOUCADOURA – Bord de mer
Viana do Castelo
Agucadoura
08.09.2012 : AGUCADOURA – LORDELO – (108km)
Ce matin la brume de mer a envahi
le village. Des ombres, portant des glacières à la main, arpentent les dunes
entre les mulons d’algues. AGUCADOURA est un village agricole
ayant, comme beaucoup dans la région, développé la culture sur sable. Ainsi,
des familles entières partent-elle toute la journée, nous sommes samedi,
ramassé les algues, les répartir en andain pour qu’elles sèchent et enfin les
dresser en mulons.
Classé au patrimoine mondial de
l’Unesco, GUIMARAES est une ville magnifique qui se visite à pied. Par
chance, nous trouvons une place de stationnement sur le grand parking du
château.
Après sa visite, nous arpentons
avec délice les ruelles et jolies places de son centre historique.
Ayant besoin de faire les
services du Ccar, nous décidons de nous rendre sur l’aire de LORDELO
et d’y passer la nuit. L’aire est située sur une avenue en impasse, entre un
très joli parc et une esplanade engazonnée que domine une église. Un bar y est
implanté. Aussi décidons-nous de nous en éloigner le plus possible et c’est au
bout de l’impasse, à environ deux cents mètres que nous nous installons pour la
nuit.
Alors que la soirée s’annonce
calme, l’église appelle à elle ses paroissiens qui arrivent en nombre, mêlés
aux noctambules venus assister à un concert donné dans le bar. Au pauvre
chanteur qui s’époumonera jusqu’à une heure avancée de la nuit succédera un karaoké
où concourront les plus mauvais gosiers de la ville. Ajoutons à cela un feu
d’artifice et les cloches de l’église qui sonnèrent toutes les heures, chacun
comprendra que la nuit fut longue et blanche.
BIVOUAC :
LORDELO – Aire de service
Guimarães
Guimarães
09.09.2012 : LORDELO – VARZEA DO DOURO – (63km)
Si la nuit fût longue
et blanche, le réveil se fit au son des cloches appelant, encore une
foi, les fidèles à l’office. Puis, petit à petit, des familles entières
arrivèrent et s’installèrent avec tables, chaises, glacières et autre cabas
dans le parc voisin pour une agréable journée pique-nique.
Comme nos amis Pascale et Alain
se trouvent non loin de là, nous décidons de nous retrouver à VARZEA
DO DOURO pour une dernière soirée avant leur retour en France.
En arrivant à SOUSELO,
nous confondons PRAIA et CAIS FLUVIAL. Nous descendons par une
toute petite route très pentue et très étroite et nous nous retrouvons en cul
de sac sur les berges du Douro. Aucune possibilité de stationnement ne s’offre
à nous et c’est après un demi-tour acrobatique que nous remontons et trouvons
notre véritable destination, la Cais Fluvial.
Sur l’autre rive c’est la fête.
Des adolescents plongent dans le fleuve, d’autres font du canoë ou bien
apprennent le ski nautique pendant que les ainés sillonnent le Douro en jet ski.
BIVOUAC :
Cale de mise à l’eau de VARZEA DO DOURO. Eau
Varzea do Douro
10.09.2012 – VARZEA DO DOURO – COSTA NOVA – (141km)
Ce matin le Douro a retrouvé sa
sérénité. Fini la musique de fête foraine, fini les bruits de moteurs hors
bord, fini les eaux tourmentées par les jets skis. Les ondes ne sont plus
troublées que par le sillage des canards et des carnassiers qui chassent. Un
passeur reprend son service. Sa barque glisse en silence transportant un à un des
passagers changeant de rive. Une voiture arrive, un vieux monsieur en descend
et fait le tour de la cale en marchant. Une fois, deux fois, plusieurs fois. A
chaque tour il ramasse et dépose sur le capot de son véhicule un caillou comme
pour se souvenir des tours déjà effectués. Il y a 4 ans, se déroulait la même
scène. La démarche de vieil homme est plus lente, moins sûre. Les souvenirs
remontent. Pour quelques instants le temps s’est figé.
Nous passons rapidement à TORREIRA
qui semble se remettre difficilement de l’immense fête du week-end et préférons
nous rendre à AVEIRO la Venise Portugaise. Nous y déambulons tout l’après
midi en n’oubliant pas de déguster la spécialité locale, les « Ovos
moles », dessert à base d’hostie, de sucre et de jaune d’œuf.
BIVOUAC :
COSTA NOVA – Parking au pied des dunes à 100m de l’aire de service.
Aveiro
11.09.2012 : COSTA NOVA
Un tour de marché, quelques fruits
et légumes, un petit café, une belle promenade sur le bord de la lagune, des
sardines grillées pour déjeuné, voila comment commence une belle journée. Entre
plage et baignade, l’après-midi sera toute aussi délicieuse.
Costa Nova
12.09.2012 : COSTA NOVA – LAVOS – (118km)
A PRIA DA TOCHA, il faut
longer le front de mer pour voir d’authentiques « Palheiros da
Tocha », ces maisons de pêcheurs édifiées sur pilotis sur le sable. Nous
arrivons au moment où les bateaux rentrent de la pêche. Tri du poisson,
chargement derrière un tracteur et vente directe. Pour 5€ nous aurons un plein
sac de maquereaux.
La route qui serpente dans la Serra
Da BOA VIAGEM est magnifique. La forêt est plantée de pins, de cèdres
et d’eucalyptus qui parfument notre passage. En haut du promontoire, le CAP
MONTEGO
et sa superbe vue sur FIGUIERA DA FOZ.
A COSTA DE LAVOS, nous
assistons pour la deuxième fois de la journée à l’arrivée des pécheurs. Scène
dont on ne se lasse jamais. La remontée de l’énorme filet par les tracteurs qui
ont remplacés les bœufs, le tri du poisson, à même la plage, par une cohorte de
gens sous une nuée de goélands guettant et s’emparant parfois d’un poisson à
travers les mailles du filet, puis la vente !!! On vient à pied, en vélo
ou en voiture et on repart avec des sacs, des seaux, des cagettes de poissons.
L’argent passe d’une main à l’autre. On fini par ne plus savoir qui est qui :
de celui qui pèche, qui trie et qui vend. Une cohue certes mais une cohue bien
organisée.
Nous nous installons pour la nuit
à l’entrée du village le long du rivage. Je vais promener Véga sur la plage.
Les filets sont maintenant étendus sur plusieurs centaines de mètres, une
vierge en figure de proue veille sur un bateau, des caisses sont empilées sur
le sable, quelques parasols abritent planches et tables, un vieux pêcheur assis
sur un fauteuil en plastique me salue de la main, le soleil embrase l’horizon, le
Portugal nous offre encore une fois une soirée de rêve.
BIVOUAC :
COSTA DE LAVOS.
Costa de Lavos
Costa de Lavos
13.09.2012 : COSTA DE LAVOS – CONIMBRIGA – (52km)
Au levé du jour, la brume de mer
a envahie l’océan. Au loin, les lumières de FIGUIERA DA FOZ tentent
de percer les embruns. Seule, une corne de brume troue le silence.
A midi, nous déjeunons en
compagnie de deux chasseurs au milieu d’une forêt d’eucalyptus. La barrière de
la langue n’empêche pas la bonne humeur de régner et surtout la dégustation
d’un excellent café. L’Après-midi, nous visitons les ruines romaines de CONIMBRIGA.
Ceinte de murailles intactes, on circule dans l’antique cité romaine au milieu
des fondations des maisons où l’on peut admirer de superbes mosaïques. Un musée
abrite les objets mis à jour lors des fouilles.
BIVOUAC : CONIMBRIGA – Parking du
site
14.09.2012 : CONIMBRIGA – SAO PEDRO DE MOEL – (132km)
La journée commence par une très
belle balade dans un chemin creux. Tracé dans l’ocre de la terre entre deux
murets aux pierres envahies de mousse il décline, tout au long de notre avancée,
la palette complète des verts. A ce moment je regrette de ne pas mieux
connaître les arbres par leur nom pour mieux pouvoir les nommer. Il y a des
pins parasols, des chênes verts, des chênes aux feuilles déjà brunes, de jeunes
eucalyptus argentés qui côtoient leurs ainés aux troncs en lambeau. Et puis, ça
et là, quelques champs d’oliviers aux troncs torturés viennent éclaircir la
forêt.
Au milieu d’un paysage vallonné
planté de vignes, d’oliviers et de figuiers, PENELA et son château
médiéval mérite le détour.
A midi nous déjeunons à l’orée
d’un village de montagne, sur une aire de pique-nique. Le repas se fera en
compagnie de Georges, Marie et leur chien Push. Georges, du haut de ces 10 ans
nous dit parler le Français « couci-couça ». Nous en resterons là.
Sans doute est-ce les deux seuls mots qu’il connaisse. Marie s’assiéra sur
notre table le temps du repas. Lui tentera bien d’y monter avec son vélo mais
il serra aussitôt réprimandé par sa sœur. A la fin du déjeuné, Marie
débarrassera la table et aidera même à la vaisselle. Georges, quand à lui,
s’intéressera au fonctionnement du camping-car. Bref, un moment de réelle
tendresse avec deux enfants qui repartiront les poches pleines de friandises.
Pour rejoindre PEDROGAO,
sans doute ne prenons nous pas le bon itinéraire car nous traverserons de ce
fait une forêt par une piste particulièrement défoncée, à 20km/h.
Arrivés à destination, devant le
nombre de Camping caristes présents, nous décidons de pousser jusqu’au prochain
camping. Cela fait maintenant trois semaines que nous sommes sur la route et
une bonne lessive s’impose.
BIVOUAC : SAO PERDO DE MOEL – Camping
Orbitur
Sao Pedro de Moel
15.09.2012 : SAO PEDRO DE
MOEL
La station est construite dans
les dunes en limite d’une forêt de pins. D’un tout petit village de pêcheurs la
ville semble être devenue un endroit huppé et prisé. De belles demeures au
style diversifié : basque, provençal et même montagnard la rende d’autant
plus sympathique qu’il n’y a pas d’immeuble. Comme souvent, boire un simple
café en terrasse d’un petit bistrot en front de mer devient un réel moment de
bonheur.
16.09.2012 : SAO PEDRO DE
MOEL – SAO MAMEDE – (47km)
Selon les guides touristiques, le
monastère de BATHALA est l’un des chefs d’œuvre mondiaux de l’art gothique.
Nous ne les démentirons pas. Ici, la beauté est issue de la folie, la sculpture
se nomme dentelle et la grandeur laisse la place au gigantisme. Une nef d’une
hauteur vertigineuse soutenue par dix-huit piliers, un cloître royal aux
exubérantes arcades ajourées, une salle capitulaire à la voute si audacieuse
qu’elle a été bâtie par des condamnés à mort, l’architecte doutant de son
projet et…les sept chapelles imparfaites car jamais terminées et toujours sans
charpente ni toit. On reste béat devant un tel édifice.
Aujourd’hui la chaleur est
étouffante et c’est avec difficulté que nous trouverons un coin à l’ombre pour
y passer la nuit.
BIVOUAC :
SAO MAMEDE – Parking naturel des grottes.
Monastère de Bathala Monastère
de Bathala
17.09.2012 : SAO MAMEDE –
OBIDOS – (107km)
C’est un réveil au parfum d’eucalyptus qui nous sort au petit jour de notre torpeur.
Les parkings près du sanctuaire de FATIMA sont quasiment déserts ce matin. Sans doute y a-t-il plus de touristes que de pèlerins et pourtant la ferveur est bien réelle et présente. Sur le chemin de marbre qui traverse l’immense esplanade des pénitents avancent à genoux, d’autres à plat ventre. Ce qui nous interpelle le plus, ce sont les figurines en cire que des personnes jettent au brasier. Ces figurines sont modelées en forme d’oreille, d’estomac, de sein ou bien encore représentent un nourrisson, un homme, une femme presque grandeur nature.
A RIO MAJOR nous découvrons
une saline à…30km de la mer. Les paludiers sont au travail. En fait, l’eau
s’écoule des montagnes en sous-sol et est récupérée dans un immense puits.
Chargée en sel gemme, l’évaporation se fait ensuite comme dans des salines
classiques.
BIVOUAC :
OBIDOS – Aire de service.
Fatima
Salines de Rio Major
18.09.2012 : OBIDOS – CABO CARVOIERO – (50km)
Nous ne résistons pas à l’envie
de revoir et revisiter OBIDOS. Bien que très touristique,
la cité médiévale est superbe et on ne se lasse pas d’arpenter ses ruelles
fleuries. Là encore la palette des couleurs est remarquable. Le pourpre des bougainvilliers, le rose des
lauriers fleurs, le vert des figuiers accrochés sur les murs blancs aux
soubassements jaunes et bleus enchantent notre regard.
Nous repartons par la LAGUNE
D’OBIDOS et là….déception. Alors que le site est d’une exceptionnelle
beauté avec la mer qui s’engouffre entre les falaises de pins et d’eucalyptus,
un projet déjà bien avancé de golf vient tout dénaturer. Des
« greens » remplacent la forêt. Des villages récents aux belles
villas émergent ça et là. Et surtout les tractopelles qui continuent d’arracher
les arbres pour encore et encore céder la place aux « greens ».
Dommage !!!
Nous rejoignons PENICHE
puis CABO
CARVOIERO pour la nuit.
BIVOUAC :
CABO CARVOIERO – Parking derrière le phare – Toilettes - Eau
Obidos
Cabo Carvoiero
Péniche
19.09.2012 : CABO CARVOIERO – AZENHAS DO MAR – (95km)
Le quartier sud de PENICHE
est à découvrir. Village à l’extérieur des murailles et au pied de la citadelle,
les maisons aux couleurs chatoyantes s’enchevêtrent les unes dans les autres au
bord de la falaise. Ruelles et escaliers accèdent à de minuscules jardinets
audacieusement implantés en équilibre au dessus de la mer.
Déjà visiter lors de notre précédent
séjour, nous ne nous arrêtons pas à ERICEIRA faute de place de
stationnement.
Il y a quatre ans AZENHAS
DO MAR nous avait séduit et aujourd’hui encore la magie opère.
Nous passerons de longs moments à
admirer la mer qui, dans sa colère du jour, vient frapper les rochers et
s’éclater en immenses gerbes éclaboussant au passage les quelques badauds, dont
on fait parti, hypnotisés par le spectacle.
BIVOUAC :
AZENHAS DO MAR – Parking haut des falaises
Azenhas do Mar
20.09.2012 : AZENHAS DO MAR – COSTA DE SANTO ANDRE – (231km)
Nous décidons de doubler LISBONNE,
de faire l’impasse sur SESIMBRA et COMPORTA déjà visités et
rejoignons plus au sud notre étape.
BIVOUAC :
COSTA DE SANTO ANDRE – Dans les dunes – Eau – Vidange possible.
21.09.2012 : COSTA DE SANTO ANDRE – PORTO COVO – (53km)
Aujourd’hui nous prouve que l’on
peut tout faire de tout et surtout que l’on peut sourire de tout.
La plage est jonchée de détritus divers
ramené par la mer ou laissés par ceux qui la fréquente. Un artiste a dressé une
statue éphémère faite de bouteilles plastiques, canettes, morceau de
polystyrène, bouées, bout de bois et morceaux de filets. Une belle manière
ironique de traiter de la pollution.
Déjeuné à SINES et étape à PORTO
COVO.
BIVOUAC :
PORTO COVO sur les falaises.
22.09.2012 : PORTO COVO
Encore un endroit où nous aimons
faire étape. Depuis notre dernier passage une aire de service a vue le jour en
haut du village. Malgré cela nous préférons nous stationner sur les falaises où
nous pouvons à loisir : descendre sur les petites plages, avoir la mer et
ses rouleaux en permanence sous les yeux, admirer les pêcheurs qui rivalisent
d’équilibre sur leur rocher surplombant l’océan de plusieurs dizaines de mètres
et, en soirée, s’émerveiller lorsque le soleil rouge enflamme l’horizon.
Porto Covo
Porto Covo
23.09.2012 : PORTO COVO – SANTA CLARA AVELHA – (118km)
La nuit aura été mouvementée.
Vers 2h00 la tempête s’est levée nous obligeant à déménager et nous réfugier
sur l’aire de service plus abritée. A l’aube, les habitants devisent sur les
dégâts de la nuit. Mais déjà la vie reprend ses droits. Les halls du petit
marché ouvrent, les bistrotiers réinstallent leur terrasse et les riverains
nettoient devant leur maison. Nous aurons du vent et de la pluie jusqu’au
déjeuné que nous prenons quelque part dans la nature.
Arrivés dans les environs du Lac
de SANTA CLARA, une erreur de ma part nous fait prendre une piste
forestière. Nous montons indéfiniment et voyons s’éloigner le but de notre
étape. Un demi-tour
hasardeux, une descente
ou nous nous félicitons d’avoir un Ccar « passe
partout » et nous arrivons enfin sur les berges du lac.
BIVOUAC :
SANTA CLARA AVEILHA – Parking du barrage
24.09.2012 : SANTA CLARA AVEILHA – SALEMA – (143km)
La SERRA DE MONCHIQUE et le
village de MONCHIQUE valent le détour. Encore une superbe forêt aux vallons
couverts de chênes lièges, d’eucalyptus et de pins. MONCHIQUE, coquet village aux rues en pentes raides,
offre un joli panorama sur la région. Du MONT FOIA, deuxième sommet du
Portugal, nous jouissons d’un panorama à 360°. D’un côté l’Alentejo et ses forêts
et de l’autre, l’Algarve, Portimao et la mer. Dommage que ce point culminant
soit défiguré par une forêt d’antennes et de satellites.
A MARMELETTE je dois
laisser passer un panneau indicateur car nous nous retrouvons, non pas à CORSINO mais, bientôt à
LAGOS. Contrarié par cette erreur, c’est par la N125 que nous
rebroussons chemin jusqu’à SALEMA.
BIVOUAC : SALEMA – Plage de BOCA DE
RIO
25.09.2012 : SALEMA – RAPOSEIRA – (52km)
Hier soir, à notre arrivée il y
avait foule en bord de plage entre les deux falaises, aussi avons nous préféré
nous installer un peu plus loin, dans une sorte de no mans land, à proximité
d’un troupeau de bovins. A la nuit tombante, un taureau qui s’en était échappé est
venu déambuler prêt de nous, laissant sans voix notre fidèle Véga. Taureau vite
repris par son vacher et… ses neuf chiens.
Dans la matinée nous nous
arrêtons à VILA DO BISPO et c’est
au lavoir que nous faisons nos vidanges et plein d’eau. CABO DE SAO VICENTE, la
pointe occidentale de l’Europe continentale nous servira de décor pour notre
déjeuné.
BIVOUAC :
RAPOSEIRA – Falaise bord de la plage d’INGRINA
Serra de Monchique
Salema
26.09.2012 : RAPOSEIRA – SANTA LUZIA – (203km)
Cette nuit... pluie !!! Deux
touristes qui avaient passé la nuit à la belle étoile se réfugient sur la
terrasse couverte du bar de plage pour faire sécher leurs duvets. L’endroit
est, encore une fois idyllique, petite crique de sable blanc bordée de falaises.
Avant de lever le camp, Marie-Odile ne peut résister au plaisir d’un bon bain
de mer.
Nous avions déjà fait cette
partie de l’Algarve, aussi faisons nous un bref passage à LAGOS, PORTIMAO
et FARO.
BIVOUAC :
SANTA LUZIA – Parking entrée du village.
27.09.2012 : SANTA LUZIA –
MERTOLA – (106km)
Visite de SAO PEDRO DE SANTA LUZIA
charmant village de pêcheurs de poulpes. Nous flânons dans les ruelles bordées
de maisons couvertes de carrelage…splendide. TAVIRA possède une
architecture de style Maure identique à SANTA LUZIA.
A CASTRO MARIM nous prenons
la route qui longe le fleuve GUADIANA, frontière naturelle avec
l’Espagne. Magnifique région que cette partie de l’Alentejo avec ses paysages
tout en contraste avec les plaines arides que côtoient la verdoyante vallée du GUADIANA.
Et que dire de ces minuscules villages accrochés à ses rives ???
BIVOUAC :
MERTOLA – Cale de mise à l’eau - Eau
Le Guadiana
Mertola
28.09.2012 : MERTOLA
De notre bivouac, sur les berges
du GUADIANA, la ville semble veillée
sur nous. Ses longs remparts blancs bâtit sur un éperon rocheux semble
l’enlacer. La visiter est assez sportif, mais quel plaisir. Aujourd’hui les
différents sites et musées sont ouverts gratuitement au public. Alors, du château
fort à l’église-mosquée, d’une maison typique au musée du tissage, la journée
sera bien employée.
Mertola
Mertola
29.09.2012 : MERTOLA – VILA RUIVA – (112km)
Jusqu’à BEJA le paysage n’est que
vallons arrondis couleur jaune paille tachetés ça et là de quelques chênes
verts et bariolés de champs d’oliviers plantés au cordeau. Ce n’est qu’aux
environs de VIDIGUIERA que les vignes apparaissent. La route du vin de l’ALENTEJO
s’ouvre à nous. Pour y avoir déjà goûté et surtout pour l’avoir apprécié nous
recherchons un caveau de dégustation ou un viticulteur ouvert. Nous ferons choux blanc car nous sommes samedi et tout est fermé.
BIVOUAC :
VILA RUIVA – Sur une plateforme dominant le barrage DO ALVITO.
Evora
Arraiolos
30.09.2012 : VILA RUIVA – CABECAO – (123km)
Aujourd’hui le paysage défile
tranquillement, la route est belle et le soleil, comme d’habitude, est présent.
Depuis que nous sommes partis, c'est-à-dire 36 jours, nous n’avons eu qu’une
nuit et une matinée de pluie et peut être un jour ou deux « gris ».
Mis à part short et tee-shirt qui, aussitôt lavés sont secs, le reste des
vêtements ne sort pas des placards.
Ceinte de murailles, EVORA
avec ses ruelles médiévales possède le charme des villes anciennes. Elle compte
de nombreux édifices religieux comme la très belle église San Francisco dont
l’intérieur est entièrement recouvert d’azulejos.
Connue pour ses tapis, ARRAIOLOS
a un joli centre village. De son château, en ruine, le regard se promène sur
toute la région.
BIVOUAC :
CABECAO – Près du Fluvario de Mora, dans les pins. Eau
01.10.2012 : CABECAO –
PEDROGAO GRANDE – (149km)
Quand, au panneau SARDOAL,
nous quittons la route en direction de ce village pour y pique-niquer, nous
ignorons encore que nous allons y découvrir l’un des plus beaux endroits de
notre voyage. Au bout d’une petite route pavée, très étroite, pentue et bordée
de deux murets y coule une fontaine sur plusieurs étages. Très intime, peint en
bleu et blanc, aménagé pour le repos, le lieu est ombragé par une tonnelle où
s’emmêle une glycine. Un pont romain et des jardins plantés d’oliviers et
de figuiers achèvent de sublimer le décor.
BIVOUAC :
PEDROGAO GRANDE – Parking en haut du barrage de CABRIL.
Sardoal Sardoal
02.10.2012 : PEDROGAO GRANDE
– PENACOVA – (114km)
Ce matin, un chien errant, sorte
de Dingo, rode autour du camping car. Pris de pitié pour cette pauvre petite
bête, Marie-Odile lui offre une ration quotidienne de notre princesse de luxe…
Véga. Aux environs de LOUSA, à CASTELO ERMIDAS nous
ferons une superbe balade dans la Serra da Plédade. Curieux endroit !!! Un
château en ruine côtoie une très belle auberge possédant une piscine naturelle.
Engoncée dans un ravin, elle est accessible à pied, ou pour une poignée de
voitures à condition de pouvoir y stationner. Attention demi-tour quasiment
impossible. Un itinéraire pédestre y passe qui rejoint une chapelle et un peu
plus haut un oratoire. En poursuivant, on arrive à une croix surplombant le
site d’où l’on peut admirer un extraordinaire panorama.
Fini les maisons blanches au
sous-bassement jaune ou bleu. Nous entrons dans le domaine de la pierre noire.
BIVOUAC :
Aire de service de PENACOVA.
03.10.2012 : PENACOVA – GRANJAL
– (177km)
A VISEU nous trouvons à
nous stationner sur une grande place où est implanté un cirque, au pied de la
ville. Un labyrinthe de ruelles monte au point culminant où se dresse, entre
autre la cathédrale. L’édifice est, sinon imposant, du moins « étouffant ».
Trapu, d’énormes piliers aux blocs sculptés
soutiennent une voute basse au plafond à nœuds. Un autel baroque des
plus chargé confirme le sentiment de pesanteur. A la sortie, nous nous laissons
séduire par la rue piétonne et y effectuons quelques achats.
Toujours à la recherche d’un lieu
tranquille pour la nuit, nous aboutissons à GRANJAL, sur une colline
derrière un sanctuaire.
BIVOUAC :
GRANJAL – Sanctuaire
Candal
Serra de Piedade
Viseu
04.10.2012 : GRANJAL –
PINHAO – (55km)
La VALLE DU DOURO défile
aujourd’hui sous nos yeux. Jacques notre cousin sommelier au Québec dit que
c’est le plus beau vignoble au monde. Il sait de quoi il parle, lui qui passe
sa vie à parcourir les vignobles de la planète. De TUBACAO jusqu’à PINHAO
il n’est de paysage plus beau.
BIVOUAC :
PINHAO – Plage fluviale.
Gare de Pinhao
Vallée du Douro
05.10.2012 : PINHAO – FREIXO DE NUMAO – (53km)
PINHAO n’est pas
franchement une ville touristique. C’est la deuxième fois que nous y faisons
étape, mais nous… on aime. La vue sur le Douro, les azulejos de la gare, la
possibilité de visiter les caves, de randonnées au milieu des vignes ou de faire
une excursion en bateau ou en train sont autant d’atouts pour y passer un agréable
moment.
Arrivés très tôt à FREIXO,
nous partons randonner jusqu’aux fouilles romaines. Sur ce chemin, à cette
époque de l’année, les amandes jonchent le sol. Il n’y a qu’à se pencher, les
ramasser, les ouvrir et la suite n’est qu’une histoire de gourmandise.
Soirée apéritive avec l’ami
Francesco venu nous offrir son porto.
06.10.2012 : FREIXO DE NUMAO
Nous descendons à pied sur la
place du village ou se déroule aujourd’hui le grand marché mensuel. Nous
faisons la connaissance d’une mamie très heureuse de rencontrer des Français.
Nous aurons ainsi tous les renseignements pour profiter à fond de notre séjour
dans son village.
A midi, nous prendrons un apéro
très sympa avec des camping-caristes nantais arrivés la veille. L’apéro se
renouvellera d’ailleurs le soir. FREIXO est bien une étape
incontournable.
Freixo de Numao
07.10.2012 : FREIXO DE NUMAO – ARGOZELO – (149km)
C’est par une route de montagne,
magnifique, étroite, souvent pavé, parfois en crête que nous rejoignons SANTO
AMARO. Jusqu’à ESTEVES, le Douro et ses magnifiques
paysages nous accompagne. Aujourd’hui nous savons que
notre voyage prend fin. Notre étape de ce soir nous est familière. Nous savons
que pour la dernière fois nous allons nous poser près d’un sanctuaire, que pour
la dernière fois nous jouirons d’une vue extraordinaire sur ces vallées, que
pour la dernière fois nous prendrons notre apéro en admirant le soleil couchant,
que pour la dernière fois, peut être, un Portugais viendra nous saluer et nous
raconter sa vie et sa région. Bref, que pour la dernière fois nous dormirons,
tranquille, dans un endroit merveilleux.
BIVOUAC :
ARGOZELO : Sanctuaire SAO BARTOLOMEU
RETOUR
-
Nous mettrons deux jours à traverser
l’Espagne avec une halte à NAVARRETTE. Puis en France, nous
nous arrêterons à SALIES DE BEARN, SEGONZAC
et chez la famille et les amis qui jalonnent notre route.
Après 54 jours de voyage, le 18
Octobre nous rentrons à TREBEURDEN. Nous aurons parcouru
6957km. C’était notre deuxième voyage au PORTUGAL et déjà ce pays nous manque.