PORTUGAL par Dominique

DU 10.09.2008 AU 01.11.2008

dominique.templet@wanadoo.fr

Météo = Soleil


Ambiance Générale = Superbe voyage sans surprise – Etapes agréables – Peu de circulation – Routes souvent en mauvais états.


Intendances = Eau dans les lavoirs et les stations services - Vidanges EU

dans les stations et K7 dans les wc public.


KM = 5909 / GO = 649 L = 757€ = 10,98 L/100



SPECIALITES DECOUVERTES

Portugal  Fromage de brebis  Queijo de Azeitao & Queijo de Ovelha Curado
Vin : Périquita de José maria Da Fonseca à Villa Noguéra.



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10.09.08 LA BAULE – SAINT FROULT (17) - 282km –
Aire naturelle (Eau – toilettes)

Un départ est toujours un grand jour, un moment intense quand on tourne la clé de contact, quand le moteur ronronne, quand on se cale sur son siège et qu’on quitte sa résidence. Un dernier regard à la maison, un clin d’œil complice et, comme par magie, le monde n’est plus le même. Plus de murs immobiles qui nous entourent, plus d’images figées devant nos fenêtres mais le mouvement du camping-car et l’horizon qui défile. On se sent libre. On se croit libre. On est libre.

Ce premier jour nous conduit jusqu’à SAINT-FROULT à l’ouest de Rochefort. Nous nous y posons sur une aire de pique-nique dans les marais face à l’Atlantique. La marée est basse et découvre une immense étendue vaseuse que notre Véga s’empresse d’allez découvrir. Premier soir, première douche pour Véga et première odeur nature dans le camping-car.


11.09.08  SAINT FROULT – AINHOA (64) – 389km –

Parking école

Le soleil de la veille nous a quitté et la pluie nous accompagnera toute la journée.

A une vingtaine de kilomètres de Bayonne, un camping-car est en feux de détresse sur le bas côté, roue arrière droite crevée. Son cric défaillant ne permet pas de le lever et c’est avec le notre que nous réussirons à le dépanner. Ce couple du Maine et Loire se dirige également vers le Portugal via l’Espagne. Nous nous souhaitons mutuellement «voyage » et reprenons notre route.

C’est sous le déluge, à AINHOA, que nous nous arrêterons pour la nuit.






12.09.08  AINHOA – PAMPLIEGA (Espagne) – 338km –

Bord de rivière au pied du village - (Eau)

La pluie s’est transformée en crachin et la fraîcheur du matin nous invite à prendre un café bien chaud dans un sympathique petit bistrot avant de quitter la France. A San-Sébastian, la pluie redouble de violence et une erreur de routage nous fait traverser la ville et ses encombrements. A BURGOS, nous suivons les indications menant au Monastère De Las Huelgas espérant y trouver un emplacement pour passer la nuit. Déception ! L’édifice est implanté dans la banlieux de la ville et ne prête guère au stationnement. C’est à PAMPLIEGA que nous ferons étape. Le village est à flanc de coteau et nous trouvons facilement à bivouaquer à son pied. Nous nous dégourdirons les jambes en visitant ce village perdu et pourtant si près de la route.


13.09.08  PAMPLIEGA – MIRANDA DO DOURO – Portugal – 258km –

Près du cimetière

Aujourd’hui verra notre première étape Portugaise. Il y a trente cinq ans, dans une autre vie, Marie-Odile y a fait un voyage. en chemin, me raconte-t-elle ses souvenirs et anecdotes notamment sur l’état des routes. Je l’écoute me dire que depuis, les choses ont dues bien changer. Après Zamora, nous bifurquons sur la gauche au premier panneau indiquant MIRANDA DO DOURO….là, BIENVENUS AU PORTUGAL !! C’est à 20km/h, par une route quasiment impraticable, que nous rejoindrons notre destination.

La fin d’après-midi sera consacrée à la visite de la ville et de sa superbe cathédrale.






14.09.08  MIRANDA DO DOURO – MIRANDELA – 184km-

Près du Parc de Loisirs

C’est par la N 221 que nous quittons notre première étape. A MOGADOURO, la
N 216 nous emmène à travers de superbes paysages jusqu’à CAVALEIROS. Là, nous faisons le choix d’éviter les grands axes et gagnons MIRANDELA en traversant de tous petits villages pittoresques comme CARRAPATAS, CORTICOS ou encore CARVALHAIS. En soirée, un camping-cariste Portugais vient s’installer derrière nous et nous demande gentiment s’il peut rester. Il a travaillé 17 ans en France et nous discuterons un bon moment ensemble, jusqu’à ce que les moustiques nous chassent.
15.09.08  MIRANDELA – PINHAO (76km) –

Praia Fluvial – (Eau – Toilettes)

Levés tôt, nous partons à la découverte de la ville bâtie sur les rives du Rio TUA.

Premiers mots en Portugais pour trouver la poste. Pas évident mais notre courrier partira quand même.

A notre retour au CC, nous trouvons un papier sur le pare-brise. C’est notre voisin portugais qui, avant de partir, a eu la délicate attention de nous laisser ses coordonnées en cas de besoin.

Alors que nous déjeunons sur une aire de l’IP4, nous croisons des campings caristes chapardeurs et indélicats. Ces deux couples n’hésiteront pas à franchir la clôture séparant l’aire d’un vignoble et rempliront allègrement suffisamment de poches plastiques pour nourrir une colonie. Suite à quoi, ils iront importuner un livreur de boissons venu manger son sandwich dans son camion lui mendiant quelques bouteilles de bière. Il est des jours où on n’est pas fier d’être français. La N 212 puis la N 322 nous ferons découvrir les vignobles de porto. A ALIJO, les collines ondulent en terrasses formant une mosaïque au dégradé de verts. Ce paysage, d’une rare beauté, nous accompagnera jusqu’à PINHAO. Comment douter en contemplant ce panorama de la qualité du vin qui en coule.

PINHAO est au cœur du vignoble, en bordure du Douro. C’est à pied que je pars à la recherche d’un endroit pour passer la nuit. Mes pas me guident jusqu’à un pont. Une impasse bifurque dessous, longe le fleuve pour arriver, avant un restaurant, sur un petit parking entouré de pelouse. Deux toiles de tente y sont plantées. Au hasard je m’adresse à un jeune homme et, coup de chance, c’est un Français, breton de Concarneau. C’est avec l’accord de la maison du tourisme, toute proche, qu’il a piqué sa toile. Renseignements pris, il n’y a pas de problème non plus pour les CC. Nous pouvons également utiliser les toilettes et le robinet d’eau tout proche. Nous nous installons donc sur la PRAIA FLUVIAL, bientôt rejoint par un autre CC.

Depuis notre départ, jamais nous n’avons eu un tel paysage. Pelouses plantées de phénix face au Douro serpentant au pied de collines couvertes de vignes.




16.09.08  PINHAO
Sacs sur le dos, bâtons de randonnée à la main, nous partons à l’assaut des collines qui ceinturent PINHAO. Le chemin que nous empruntons grimpe entre les terrasses et nous dévoilent au fur et à mesure de l’ascension toute la beauté de ce méandre du Douro. Vignes, citronniers, orangers, oliviers, pamplemoussiers se succèdent. Murets végétal ou murets de pierre, alignements horizontaux ou verticaux, à perte de vue la main de l’homme a façonné le paysage. Tout en bas, un train entre en gare et un ferry promène ses touristes sur le fleuve. Aucun bruit ne monte. Appuyés sur nos bâtons nous dégustons ce moment de sérénité.

La soirée sera moins paisible. Un nouvel arrivant, français de surcroît, réussi par son comportement odieux, le tour de force de se mettre immédiatement à dos la petite communauté présente, soit trois couples de camping cariste et un couple de campeur.


 



17.09.08  PINHAO – VARZEA DE SERRA – 63km –

Parking entrée village – (Eau)

Ce matin nous nous rendons à la gare ferroviaire toute proche. De magnifiques azulejos retraçant les vendanges ornent les murs côté quai. En compagnie de nos voisins de bivouac, nous décidons de prendre le prochain train en partance pour FREIXO DO NUMAO. En effet, la voie ferrée longeant le Douro découvre tout au long de son tracé un autre aspect tout aussi magnifique de la région. La gare de FREIXO est perdue dans la nature. Sur l’arrière, un bar est ouvert qui nous permettra d’attendre le train du retour. Ayant peu de voyageurs, nous lions facilement connaissance avec le contrôleur.

Ainsi, au milieu d’une conversation, il nous informe que nous pouvons trouver du pain à TUA. Il serait excellent et la boulangerie près de la gare. Avec 4 minutes d’arrêt, c’est jouable. TUA arrive, Marie-Odile descend du train, traverse le quai, la gare, en fait le tour et revient bredouille au moment où le train s’ébroue. Au même moment, une femme arrive en courant sur le quai, jette deux boules de pain par la porte encore ouverte en nous désignant du doigt. Nous payerons la somme due à un passager. Le renseignement était bon et le pain excellent.

Nous lèverons le camp en début d’après-midi. Nous suivrons la vallée jusqu’à PESO DA REGUA, puis LAMEGO. A TAROUCA nous nous engagerons sur une petite route de montagne jusqu’à VARZEA DE SERRA.l’entrée du village, une place déserte avec une fontaine semble nous attendre. Apercevant quelques personnes autour d’une maison, je me dirige vers elles pour savoir si nous pouvons rester la nuit. Bien m’en a pris car nous y passerons la soirée, en compagnie du curé, dégustant le vin du pays accompagné de quelques spécialités locales.


18.08.09  VARZEA DE SERRA – SOUSELO – (78km)

Cais Fluvial (Eau)

Nous descendons au village et découvrons un autre monde. Un monde vivant au rythme des bœufs tirant leur charrette en osier, des paysans binette sur l’épaule se rendant aux champs à dos d’âne et des femmes en deuil perpétuel courbées en deux au lavoir. Ces images nous rattraperont souvent tout au long de notre périple. Un autre âge, un autre temps !! Un temps où les hommes vivaient au rythme de leurs pas. Un temps où l’on ne forçait pas la nature. La terre donnait ce qu’elle avait à donner aux hommes qui ne prenaient alors que leur nécessaire ; l’essentiel sans superflu. Au Portugal, ces hommes ont su garder ce temps. En échange, ce temps leur a fait cadeau de ce qui nous manque le plus  la sérénité, le sourire, la courtoisie et….le temps.

Pour déjeuner, nous monterons jusqu’au sanctuaire SANTA HELENA. Nous y sommes seul avec le vent. Un panorama à 360° s’étale à nos pieds. Dans l’après-midi nous redescendrons sur la vallée du Douro par la N 321 jusqu’à CINFAES puis la N 222, route très sinueuse bordée d’eucalyptus géants jusqu’à SOUSELO. Une fois posé pour la nuit, nos seuls compagnons seront le Douro et le rire de quelques enfants qui se baignent sur la rive opposée.





19.09.08  SOUSELO – MADALENA – (80km) – PORTO

Camping

Au fur et à mesure que nous roulons vers PORTO, nous sentons la grande ville qui se rapproche. Nous avons opté pour le camping «Pralada ». Il se trouve proche du centre évitant ainsi de laisser seul trop longtemps notre 4 pattes Véga lors de nos visites. Problème, à notre arrivée, le camping est fermé. Carte, guide du routard, brève discussion, notre choix s’arrête sur MADALENA. Chemin faisant, je trouve le moyen de me coincer sur une petite place entre des escaliers et un parvis d’église. Un riverain nous aide à la manœuvre et gentiment nous invite à le suivre jusqu’au camping. Les ruelles où nous nous sommes engagées étant étroites, il préfère nous guider. Le camping est dans les eucalyptus, non loin de l’océan avec toutes les commodités à disposition. A peine arrivé, Marie-Odile ne résistera pas longtemps à l’invitation de la piscine.




20.09.08  MADALENA - PORTO

Levé aux aurores, je profite de mon footing quotidien pour repérer les lignes et arrêts de bus pour PORTO. Ca tombe bien, il y en a un juste à la sortie du camping. A 9h00, équipés de nos sacs à dos et Véga muselée nous montons dans le «  » malgré la semi réprobation du chauffeur. La journée sera épique et mémorable. A peine installé dans le fond du bus, Véga me saute sur les genoux et m’enfonce ses griffes dans les cuisses. Je suis en short et le supplice durera plus d’une demi-heure. Je regrette pour l’instant mon amour pour le doberman. Il faut dire que nous sommes assis sur le moteur avec toutes les nuisances que cela implique  bruit, vibrations et chaleurs. La pauvre bête est affolée. Et puis il y a la route et le trajet. La route, pavée et en mauvais état, secoue sans arrêt de bus. Et que dire du trajet  Indiana Jones à Euro Disney c’est de la rigolade à côté. Dans des ruelles étroites avec des virages à angles droits, le chauffeur pilote son car d’une main de maître et…d’un pied au plancher. Si la leçon de conduite est réelle, on ne peut s’empêcher d’imaginer un volet qui s’ouvre ou pire, une tête qui passe. Notre fou rire est communicatif et fait se retourner les usagers assis devant nous. Sitôt le pont LUIS I franchit, nous descendons et profitons de notre élan pour prendre le funiculaire tout proche. Véga a la taille d’un teckel et je crois l’entendre pousser un « » de soulagement lorsque nous en descendons.

La journée s’écoulera de visites en visites  la chapelle des Almas et ses azulejos, le marché de Bolhao où nous déjeunerons, l’église Congrégados et le quartier l’entourant, la superbe librairie Lello Er Irmao, la gare de Sao Bento, les ruelles du vieux Porto, la Sé, la rue Mercadores, la place Ribéira et sa foule de touristes et….le retour.

En fin d’après-midi, nous retrouvons notre aubette de bus à l’entrée du Pont Luis I. En voyant les bus bondés, nous percutons que nous sommes samedi, jour d’affluence, et que nous ne pouvons décemment pas imposer notre chienne aux usagers déjà entassés. Le refus du chauffeur serait normal et compréhensible. Une seule solution, rentrer à pieds. Alors que nous nous engageons sur le pont, notre 4 pattes, affolé par le bruit, la circulation et le vide, prend peur et se réfugie au milieu de la chaussée bloquant les voitures dans les deux sens. Court instant de panique car un doberman qui s’arc-boute et se bloque n’est pas une mince affaire. Remis en confiance, il libèrera la circulation et nous pourrons retourner sur notre banc à l’arrêt de bus. Reste la question, comment franchir le pont  Après quelques minutes, nous constatons que les bus touristiques qui visitent la ville sont, eux, quasiment vides. Nous en arrêtons un et expliquons au chauffeur qu’on voudrait juste passer le pont. Sympa, il nous prend à bord et nous dépose sur l’autre rive. Sauvés, on hésite entre la bise et le pourboire. Ce sera le pourboire. Les 9 kilomètres qui nous séparent du camping seront fait à pieds et dans la bonne humeur. Et que dire du Porto du soir ??




21.09.08  COSTA NOVA – (111km) –

Parking plage (Toilettes – Eau)

De PORTO, nous descendons directement vers AVEIRO en faisant toutefois un crochet par OLIVEIRA DE AZEMEIS pour déjeuner. AVEIRO ne nous retenant pas, nous en franchissons le pont et faisons halte de l’autre côté de la lagune à COSTA NOVA. J’avoue avoir eu un certain coup de cœur pour ce village de pêcheurs. Il est juché sur une langue de sable entre la lagune de l’océan. Ses maisons rayées de bleu, de jaune, de rouge ou de vert comme des cabines de plage colorent singulièrement les rues. Côté lagune, une large esplanade plantée de phénix permet une belle promenade entre la marina et le port de pêche. Au marché local nous achèterons des pousse-pied qui seront dégustés le soir même après une longue marche dans les dunes aménagées d’estacades.




22.09.08  COSTA NOVA – BUARCOS – (70km)

Cabo Mondégo

Ce matin, il bruine un peu mais qu’à cela ne tienne, on ne peut résister à l’envie de se refaire une promenade dans Costa Nova et ses rues typiques. A midi, c’est à BARRA DE MIRA que nous allumerons le BBQ pour y faire griller nos sardines. Nous faisons connaissance avec un Anglais qui voyage dans un vieux camion. Attristé par le nombre de chiens errants, il en a recueilli deux. Aujourd’hui il est en route pour trouver un vétérinaire.


PRAIA DE MIRA nous assistons à une scène de pêche locale. Les barques et les filets sont tirés sur le sable par des tracteurs sous une nué de mouettes. Une fois sur le sable, les filets sont ouverts et le poisson immédiatement trié sur les plateaux des tracteurs, toujours au milieu des oiseaux de mer qui assombrissent le ciel et l’horizon.







De MIRA à QUIAIOS, voulant éviter la nationale, nous empruntons la route qui traverse les dunes. Mauvaise pioche !! La route est défoncée comme un champ de mine. Il nous faudra plus d’une heure pour couvrir les 20 kilomètres de ligne droite où nous ne croiserons…qu’une seule voiture. On comprend pourquoi !! Nous traverserons la SERRA DA BOA VIAGEM qui porte encore les cicatrices du dernier incendie et nous ferons étape au sommet du CABO MONTEGO d’où nous apercevons en contrebas la ville de FIGUEIRA DA FOZ. 


23.09.08  BUARCOS – PECROGAO – (150km)

Parking plage (Toilettes – Eau)

Nous descendons à FIGUEIRA, y faisons une visite éclair, buvons un café dans un bistrot typique, faisons le plein de fruits et légumes au marché et prenons la direction de COIMBRA. Là, nous y connaîtrons notre véritable galère. Déjà en entrant dans la ville, nous sommes détourné une première fois, trop haut. Quelques rues plus tard, nouveau détour, trop large cette fois. Ca grouille de monde, j’essaie de me concentrer sur la direction des universités mais pas moyen de trouver. Je tourne en rond, grille un feu puis deux. Je m’engage à droite et…c’est une impasse qui oblige à un demi-tour serré. Nous repérons alors une ligne de trolleybus qui monte vers la ville haute. Nous la suivons et…sauvé, nous arrivons aux universités. Nous tournons et virons en quête d’une place de stationnement mais…rien. Nous redescendrons, ferons trois fois le tour de la ville et finirons par déclarer forfait. Nous ne verrons de COIMBRA que les embouteillages. Nous rejoindrons le littoral par la N 342 et ferons étape à PEDROGAO.




24.09.08  PEDROGAO

Cette journée sera vouée au repos. D’abord un bon footing dans les dunes de pins.

Puis vidange des EU et plein en EP au jerrican jusqu’aux toilettes publiques, lessive, papotage avec un camping cariste breton stationné non loin de là, visite et longue balade sur la plage de cette station balnéaire désertée à cet époque.


25.09.08  PEDROGAO – FOZ DO ARELHO – (85km)

Bord de la falaise

C’est en longeant la côte que nous nous rendons à NAZARE. Nous déambulons dans la ville basse, sur le front de mer, dans ses ruelles où les femmes en noir assises au coin des rues proposent des chambres à louer et où les sardines sèchent sur des clayettes en équilibre sur deux chaises. Le funiculaire nous conduira ensuite dans la ville haute. Autre panorama et autre ambiance. Nous poussons les portes de l’église de SITIO et découvrons son tableau légendaire du chevalier Dom Fuas Roupinho et aussi son autel chargé d’or.

C’est à FOZ DO ARELHO, en contrebas de la route, sur un petit parking en haut d’une falaise surplombant l’océan que nous passerons la nuit.







26.09.08  FOZ DO ARELHO – PENICHE – (53km)

Cabo Carvoeiro (Toilettes – Eau)

Les hasards de la route font parfois bien les choses. Alors que nous devons impérativement vidanger nos EU, au sortir d’un virage d’imposantes murailles se dressent devant nous. Superbes et majestueuses elles demandent à la route de les contourner et, à un carrefour, un panneau dirige les camping-car vers une aire de service. Ces murailles protègent OBIDOS, une ravissante cité médiévale. Nous y flânerons une partie de la journée, dans les ruelles étroites et fleuries pavées de galets ainsi que sur le chemin de ronde qui ceinture et surplombe la foret de toits rouge.

Une étape de choix pour les campings cariste qui trouveront une aire de service où l’on peut stationner à proximité immédiate de la ville.

A l’entrée de PENICHE, le regroupement de CC nous effraie et c’est à CABO CARVOEIRO qui nous nous poserons. Nous nous promènerons sur les étonnantes falaises grises découpées comme des milles feuilles, descendrons par des échelles de fortunes dans de petites criques et surtout visiterons la Chapelle Nossa Senhora dos Remédios entièrement couverte d’azulejos.

C’est avec un superbe couché de soleil que se terminera la journée.






27.09.08  PENICHE – ERICEIRA – (63km)

Camping

La nuit n’aura pas été aussi bonne que le couché de soleil était beau. Vers 1h00, à la fermeture du restaurant situé à la pointe, les employés viennent déposer les poubelles et les bouteilles vides dans les conteneurs proches du CC. Ensuite ce sont les éboueurs qui les prendront avec leur gros camion bruyant et pour finir, un jeune couple passera un moment d’intimité au son de la musique techno.

La route qui nous mène de PENICHE à ERICEIRA est quelconque. A ERICEIRA nous rencontrons nos premières barres de hauteur. Il faut dire que la ville a pris des allures de station balnéaire. Et pourtant on s’y sent bien même si de nombreux immeubles dévalent vers la mer. Une fois dans son centre, on retrouve l’ambiance portugaise avec ses ruelles, ses grands pères assis le menton posé sur la canne, les grands-mères tout de noir vêtues, les petits commerces, le bleu et blanc des murs, le rouge des toits et surtout le port où l’on assiste à la remontée des bateaux tirés par des tracteurs. Nous sortons un peu de la ville et tentons de nous installer sur une falaise fréquentée par des surfeurs. L’endroit nous inquiète car étroit et sans muret on craint que notre 4 pattes ne fasse le grand saut.

C’est finalement au camping municipal, sur un emplacement dédié au CC que nous nous installerons.

Le soir nous assisterons à une aubade donnée par une chorale sur une place du centre ville.






28.09.08  ERICEIRA – AZENHAS DO MAR – (51km)

Parking falaise

Pas facile de trouver une place de stationnement le dimanche à SINTRA. Une fois ce détail réglé, quel bonheur de se promener dans le centre historique, ses ruelles, ses escaliers, son château, ses palais, sa verdure. Une ambiance particulière se dégage de cette ville. En partant, nous suivons un curieux petit tram dont la voie ferrée, séparée de la route par une rangée d’arbres, en suit exactement les méandres. Il nous abandonnera à la Praia Das Maças.



A AZENHAS DO MAR, devant la beauté de ce village accroché à sa falaise nous décidons de nous arrêter pour la nuit. Nous trouvons un parking surplombant l’océan et nous dévoilant toute la splendeur des lieux. Village blanc aux toits rouge sur une falaise noire, bleu turquoise de l’océan, soleil jaune rose et rouge qui descend dans l’horizon. Nous ne sommes pas les seuls à admirer. Des photographes amateurs sont là qui immortalisent l’instant et surtout des amoureux venus partager leur bonheur avec la beauté du site.

29.09.08 : AZENHAS DO MAR – SESIMBRA – (116km)
Dans l’enceinte du port
Lorsque l’on ne veut pas partir, tout est prétexte à étirer le temps : footing qui traîne, balade qui s’éternise, fesses scotchées sur un muret, regard rivé sur l’infini ou encore oreille sourde. Mais, il arrive toujours un moment où les pieds retouchent terre. La route nous attend et nous conduira aujourd’hui à SESIMBRA, via LE CABO DA ROCA et LISBONNE.
Du Cabo Da Roca nous ne ferons que quelques photos. Nous ne retiendrons que la beauté du paysage que la route emprunte entre Cabo Raso et Cascais.
Lisbonne nous a posé un vrai problème. Faisons, ne faisons pas ??? Difficile de recommencer l’opération de Porto avec notre kiki. Nous décidons de faire l’impasse sur la capitale. Elle fera l’objet d’un autre voyage. Nous traversons donc Lisbonne en apercevant la Torre Belem et les collègues stationnés dans son parc. Nous franchissons le Tage par le pont du 25 Avril et rejoignons SESIMBRA par la N 377.
La ville est incroyablement bétonnée. Depuis le port, lorsqu’on lève les yeux, on ne voit que des immeubles. C’est dans son enceinte que nous y trouverons un côté attachant. Nous nous stationnerons dans le fond, entre le port de pèche et la marina. Là, nous verrons deux mondes

cohabiter. D’un côté les barques colorées des pêcheurs avec un peu plus loin face à la criée les chalutiers plus importants. Dans ce monde gardé par une meute de chiens errants les hommes démêlent du matin au soir leurs palangrottes. Il y en a partout, sur les grillages, par terre, au milieu de la route. Des kilomètres et des kilomètres de lignes que des doigts usés démêlent avec adresse. Il y a aussi les petits bars et restaurants dans les hangars où de vieux marins, casquette rivée sur la tête, jouent aux dominos. Et puis il y a l’autre côté du quai, la marina. Les voiliers et autres bateaux de croisière qui ne savent être que blanc. Pas de meute de chiens mais des grilles codées et fermées. Pas de petits bars où l’on rit fort mais un bâtiment moderne, sans doute fonctionnel mais sans âme. Un peu plus loin, sur la digue qui protège le port, comme à l’écart, une colonie de chats sauvages. A mon approche, ils se sauvent ou se terrent sous les rochers. Des mondes opposés au milieu desquels nous passeront la nuit. A notre réveil, les pêcheurs démêlaient déjà leur palangrottes, les chiens dormaient encore sur leur montagne de filets, les mouettes avaient envahies le ciel au dessus de la criée, les chats n’étaient pas encore sortis de leur refuge, les grilles de la marina étaient fermées et les vagues clapotaient sur la coque des bateaux blancs comme pour y déceler un semblant de vie.


30.09.08 : SESIMBRA – COMPORTA
– (155km)
Parking de plage (Eau)
En passant à VILA NOGUERA, nous nous arrêtons visiter les caves José Maria Da Fonseca. Bien que nous soyons seuls, l’hôtesse d’accueil s’empresse d’aller quérir une jeune guide parlant le français. La visite très intéressante et instructive durera jusqu’à midi. Nous en profitons pour remplir notre soute et déjeuner sur la très belle place centrale de la ville.
De Vila Noguera à Sétubal la route (N 379-1 et N 10-4) tantôt en balcon, tantôt en crête dévoile un panorama extraordinaire.
C’est sur un immense parking aménagé mais vide, au milieu des pins en bord de mer, que nous passeront la nuit en compagnie de camping caristes Morbihannais.

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