LES PAYS BAS DU 01.04.2009 AU 03.06.2009
Par Dominique
Météo = 56 jours de soleil - 7 jours couverts - 3 jours de pluie
Ambiance générale = France sans surprise -Belgique routes en mauvais états - Pays Bas peu accueillant. Intendances -
Nombreuses aires de service au Pays Bas
KM = 5782 km dont 1453 km au Pays Bas GO = 648.6 L = 634.70€ =
11.21 L/100
-/-/-/-/-
Nous sommes le 1er Avril et, blague à part, nous chargeons le camping
car pour partir aux PAYS BAS via un itinéraire non déterminé Amoureux de la
BRETAGNE, nous montons jusqu'à TREBEURDEN pour suivre son sentier douanier jusqu'à
la POINTE DE L'ARCOUEST. De là nous traversons la BASSE et HAUTE NORMANDIE,
le VAL DE SOMME, le PAS DE CALAIS et un bout du NORD jusqu'à CATILLON / SAMBRE.
13.04.09 : CATILLON / SAMBRE (59) - BRUGGE (Belgique) 162 km - Bivouac halte nautique Bargeweg (22.50€ les 24h) - Aire de service
Après avoir goûté un week-end de repos sur les rives du canal de la Sambre à l'Oise, c'est aujourd'hui que nous entrons vraiment dans le vif de notre voyage. Pendant nos vidanges, un camping cariste, Chti très loquace, nous abreuve de conseils. Nous ne savons pas encore que ceux-ci nous serons très utiles.
A PERONNE nous nous arrêtons déjeuner prés de l'écluse et assistons pendant tout le repas au passage des péniches. Jamais je ne me lasse de ce spectacle, de cette ambiance, de cette eau qui monte ou baisse entraînant avec elle l'imposante masse sombre des péniches. Pendant toutes les manoeuvres, seul le bruit de l'eau ruisselant entre les portes est audible.
Nous arrivons très
tôt à BRUGGE et trouvons sans difficulté la halte
nautique Bargeweg qui accueille les campings cars. L'après-midi est consacré
à la visite de cette superbe ville du nord de la Flandre. Figurant au
patrimoine mondial de l'Unesco, son centre historique sait nous accrocher avec
ses canaux romantiques, ses ruelles sinueuses, ses maisons de briques rouges
aux toits crénelés et ses calèches tirées par de
magnifiques chevaux noirs aux sabots martelant le pavé.
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Cette journée
va être marqué d'une pierre sinon noire, du moins grise. Elle commence
pourtant agréablement par un footing matinal, un petit déjeuner
copieux et une dernière visite à la ville. Au moment de partir,
l'aire de service est envahie par les autocars. Qui fait le plein d'eau, qui
lave son pare-brise ou qui papote tout simplement avec son voisin. Je me stationne
à proximité et, profitant d'une opportunité, je manoeuvre
en marche arrière pour accéder à la plateforme de vidange.
Alors que je surveille le rétroviseur droit, le gauche accroche l'essuie-glace
d'un autocariste roumain qui lavait ses roues. Rien de bien méchant et
l'affaire se règle, sous l'oeil complice du gardien du parking, avec
un billet de 10€.
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Nous déjeunons à DAMME, petite bourgade où il fait bon flâner, et nous prenons la direction du tunnel de TERNEUZEN par une route truffée de nids de poule. Nous constaterons par la suite que ce n'est pas rare en Belgique.
Notre première surprise hollandaise viendra du prix du péage. Alors qu'une voiture attelée d'une caravane ne paie que 7,40€, pour un camping car il en coûte 17,20€. Je ressens comme une différence significative. Nous nous arrêtons à WESTKAPELLE le temps d'admirer, entre autre, son phare bâti au sommet du clocher de l'église.
Le temps passe et il nous devons trouver un endroit pour la nuit. Nous visitons tous les parkings mais à chaque fois la même interdiction nous empêche de nous y poser.
Nous nous adressons alors à un premier camping ; complet. Le deuxième, un mini camping à la ferme, semble désert car nous n'y voyons personne. Quand au troisième il nous refuse l'entrée à cause de notre ami fidèle : le chien. En désespoir de cause, nous refaisons le tour de DOMBURG et jetons notre dévolu sur un parking à l'entrée de la ville. Bien sûr il est lui aussi interdit mais, immense, gratuit, désert et sans habitation, nous nous y stationnons. A minuit, un violent coup sur la carrosserie nous tire de notre sommeil. La « politie » nous tend une brochure touristique sur laquelle on peut lire : « Bienvenue dans la région de VEERE. Nous mettons à votre disposition des sites d'hébergement. Si vous ne les respectez pas vous encourez une amende de 90€. » Rien n'y fait, nous découvrons l'inflexibilité.
15.04.09 : DOMBURG - ALBLASSERDAM 131 km-Parking du Port (Aire de service)
Il y a 56 ans, à 6h45 précise je débarquais sur terre. Pourtant, en ce jour anniversaire, je suis quelque peu ronchon. Passe pour les 10€ d' essuie-glace, passe pour le prix du péage mais l' amende me reste en travers de la gorge. A ce rythme le budget voyage va passer dans les caisses de l' Etat Hollandais et, personnellement, je ne l' envisage pas ainsi. « Les MOULINS DE KINDERDIJK ne sont pas très loin, me dit Marie-Odile, on pourrait au moins allez les voir ? » Je surmonte mon envie folle de faire demi-tour et nous quittons cette région balnéaire sans regret. Le site de Kinderdijk est évidemment très touristique. Nous faisons une belle balade au milieu des quelques 19 moulins et rejoignons ALBLASSERDAM où, selon un camping cariste de rencontre, nous pouvons passer la nuit. Effectivement sur le port, près de l' embarcadère pour Rotterdam, une dizaine de places nous sont allouées.
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Nous longeons le Lek et découvrons de magnifiques demeures aux jardins très fleuris et entretenus. A Bergambacht nous prenons un bac qui nous mène sur l' autre rive en quelques minutes et arrivons à GOUDA pour midi. C' est sans difficulté que nous trouvons le parking où une quinzaine de places est réservé aux campings cars. L' après-midi est voué à la visite de cette superbe ville où nous achetons évidemment le fameux fromage mais aussi un succulent pain de figues aux amendes. En fin d' après-midi, alors que tout est calme, le parking se rempli soudain de véhicules d' où sortent des familles entières. Y aurait-il une manifestation quelconque ? Après renseignements, rien de tout cela. Nous sommes jeudi, et comme tous les jeudis, les boutiques assurent une nocturne jusqu' à 21h00 ce qui attire de nombreux chalands.
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17.04.09 : GOUDA - AMSTERDAM
88 km - Camping GASPER (2 nuitées - 51€)
Depuis notre départ, c' est le premier jour où nous essuyons de l' eau. C' est donc avec nos parapluies que nous commençons la visite du parc floral de KEUKENHOF. L' endroit est magique. Il n' y a qu' à se laissez guider par les couleurs, les formes et les senteurs. Narcisses, jacinthes, iris, crocus et, bien sur, tulipes irisent et parfument les allées du parc. La musique grinçante d' un très bel orgue de barbarie complètera la joie d' une journée ou même le soleil a daigné revenir.
Dormir à la sortie du parc ne nous tente guère. Certains en sont ravis, d' autres pas ; aussi décidons nous de nous rendre directement au camping GASPER près d' AMSTERDAM.
Nous sommes trois à faire la queue pour y entrer. Trois aux ordres d' une maîtresse femme assistée d' un probable militaire à la retraite. Notre tour arrivé, les documents remplis à l' accueil, nous suivons notre guide-militaire-à-vélo jusqu' à notre emplacement. Quelques campings-cars sont déjà installés et…alignés, ce que je ne remarque pas du premier coup et me vaut une réflexion de notre placier. Finalement je m' aligne, nous prenons les consignes comme ne pas mettre un grand tapis et pouvons profiter d' un très bel emplacement.
A deux pas du camping, un lac ceinturé d' un immense parc permet de se détendre et de flâner tranquillement.
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18.04.09 : AMSTERDAM
Lorsque nous sortons du métro, à la gare centrale d' AMSTERDAM, nous sommes immédiatement avalés par la multitude. Il y a maintenant presque trois semaines que nous sommes partis. Trois semaines ou nous privilégions : à la foule le bivouac isolé, à la circulation la petite route déserte et au bruit urbain le chant des oiseaux et le chuintement des ruisseaux. Un peu étourdis, nous nous éloignons des artères principales et découvrons d' adorables ruelles, de magnifiques jardinets et de paisibles canaux. C' est au bord de l' un d' eux que nous déjeunerons d' une barquette de frites. Nous revenons à la réalité de la grande ville par Magna Plaza et Kalverstraat. On ne s' éternisera pas car nous avons laissé derrière nous notre chère 4 pattes qui doit nous attendre au camping. Béart et Brel ont rendu hommage à cette ville. L' un voulait voir Dieu ou les femmes, l' autre y a vu le port et ses marins. Nous, nous y avons côtoyé un court instant sa frénésie et son silence, sa foule et sa solitude. Promis, nous y reviendrons pour découvrir se qui s' y cache vraiment.
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19.04.09 : AMSTERDAM - EDAM
87 km - Bivouac chez Simone Hoeve à ACHTERDICHTING
GPS : 52° 29'16.9 N et 5°02'03.9 E
Ce matin, une discussion avec un couple de camping cariste nous rassure. Eux aussi ressentent la froideur et la rigidité des autochtones. Il leur en a coûté 2 fois 68€ d' amende sans qu' ils en connaissent la raison. Nous en concluons qu' ils sont comme leur pays : droits. Droits comme leurs routes et leurs canaux, comme leurs arbres et leurs tulipes. Même quand ils saluent ils n' ouvrent pas la main mais lèvent seulement un doigt…bien droit.
Parce que c' est dimanche, nous trouvons facilement à nous stationner pour déjeuner sur le parking d' une superette à EDAM. Une première visite à pied nous permet de sillonner les ruelles du centre de cette petite cité quadrillée par des canaux bordés de maisons aux briques rouges et aux jardinets superbement entretenus et décorés. La place centrale forme un immense dôme qui enjambe un canal. Nous nous asseyons sur un banc le temps de déguster une glace. EDAM bien connu pour son célèbre fromage à croûte jaune est une petite citée tranquille respirant la fraîcheur de ses canaux. Nous prenons la direction de VOLENDAM, qui possède une aire d' accueil. A notre arrivé, la borne d' encaissement est prise d' assaut. Il y a là un couple de Français, un couple de Belges et un couple d' Allemands. Tout ce petit monde voudrait bien payer pour sortir mais personne ne connaît le fonctionnement de la caisse. Je m' en mêle, tente de comprendre et finalement renonce. La barrière restera baissée. Eux ne sortiront pas et nous nous ferons demi-tour. Pour revenir sur EDAM, nous empruntons alors la route qui longe la Markermeer et apercevons un endroit qui dénote totalement dans le paysage. Une sorte de ranch au fond d' un enclos ceint de plaques métalliques peintes aux couleurs de différents pays. Une vache en plastique blanche et noire nous accueille d' un côté tandis que de l' autre un immense panneau en bois nous souhaite la bienvenue « Chez Simone Hoeve ». Un Ccar est dessiné, je m' en approche pour lire et suis chassé par …un cygne qui couve sur son nid juste derrière. Au milieu de tout cela, une marre et un cabanon abrite toutes sortes de volatiles.
Nous poussons la porte du ranch et découvrons à l' intérieur un bric à brac où se côtoie fromages, vins et souvenirs en tous genres. Nous y faisons provisions de spécialités locales et lorsque l' on demande si nous pouvons passer la nuit sur leur parking, on nous répond avec un grand sourire sincère que nous pouvons y séjourner le temps que nous voulons.
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20.04.09 : EDAM
Mon footing matinal me mène jusqu' à VOLENDAM où je surprends un héron en train de se servir copieusement dans une poubelle sur le port. Mon arrivée en compagnie de ma chienne Véga ne le dérange nullement. Son long bec éjecte de la poubelle les détritus pour ne garder que les frites et autres restes de poissons fumés. Je lui souhaite « Bon Appétit » et continue ma route. Dans la journée, nous revisiterons EDAM pour être bien sur d' avoir tout vu de ce superbe village puis nous nous rendrons, à vélo, à VOLENDAM. Bien qu' envahi par les touristes, ce port a su conserver une certaine authenticité. Il suffit pour s' en convaincre d' emprunter, en contrebas de la digue, les ruelles qui se faufilent entre les adorables petites maisons de pêcheurs.
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21.04.09 : EDAM - HOORN
26 km - Port de plaisance (2 jours 32€) - Aire de service
Nous nous faisons très bien à la nourriture locale. Le pain brioché est varié et excellent, les sauces parfois surprenantes, comme le beurre de cacahuètes, et les poissons fumés plein de surprise. On accommode le tout, sans doute pas de la meilleure manière, mais c' est bon et c' est bien là le principal..
A HOORN, nous nous rendons directement sur le port de plaisance pour y poser notre navire. On nous a informé que la capitainerie était fermée en dehors des heures de bureau, interdisant de ce fait l' accès au parking. Entièrement ceint par de hautes grilles, il faut montrer patte blanche pour y accéder. Ce soir, après 17h00, certains campings caristes s' y casseront le nez.
Pour l' heure nous partons à la découverte de ce port qui fût cofondateur de la compagnie des Indes Orientales. Tout dans l' architecture de la ville rappelle ce glorieux passé comme cette maison à la façade ornée de Poséidon et Amphitrite accompagnés de leurs deux dauphins, emblème de la liberté de commerce et de la marine de guerre. De vieux gréements sont amarrés. Certains sont en chantier, d' autres prêts à lever l' ancre. Les cuivres rutilent, les acajous luisent, les aussières crissent, les mouettes surveillent et crient. Le port est bien vivant.
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22.04.09 : HOORN
Une deuxième journée est nécessaire pour visiter HOORN et se repaître de la beauté de ses façades.
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23.04.09 : HOORN - OOSTERNIJKERK
192 km - Stade de foot - (Wifi)
Entre HOORN, SCHAGERBRUG et jusqu' à ANNA PAULOWNA, nous retrouvons les magnifiques étendues de tulipes et de jacinthes qui habillent les champs d' arc en ciel. A ANNA PAULOWNA, nous déjeunons sur une aire de pique-nique en bordure d' un canal avec une superbe vue sur un moulin. Aux Pays Bas, les aires de pique-nique sont suffisamment rares pour pouvoir être soulignées. A DEN OEVER, la statue de l' ingénieur Lely nous ouvre la digue du Nord. Longue de 30 km, large de 90m, elle domine la mer de plus de 7m et protège le lac IJSSELMER. Elle relie les deux régions du Noord Holland et du Friesland. Nous nous arrêtons au milieu. Des panneaux informent le voyageur sur sa construction et son histoire. A Harlingen, le paysage nous semble moins géométrique. Les routes et les canaux ne sont plus rectilignes mais offrent de jolies courbes. Les grands espaces herbeux sont séparés par des haies. De grandes fermes couvertes en tuiles pour l' habitation et en roseaux pour la grange s' abritent au milieu de petits bois. Comme toujours, tout est propre et rangée comme dans un décor. Nous nous arrêtons à WIERUM, petit village blotti contre la digue le protégeant de la mer de Wadden. Quelques moutons paissent au sommet de celle-ci qui nous découvre un horizon à l' infini. NES puis MODREGAT ont le même attrait. C' est à OOSTERNIJKERK que nous nous posons. Des jeunes discutent non loin du terrain de foot. L' un d' eux parle Anglais et acquiesce immédiatement lorsqu' on lui demande si nous pouvons y passer la nuit. Toute la soirée nous assisterons aux entraînements et nous aurons même la chance d' avoir une connexion internet venue d' on ne sait où.
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24.04.09 : OOSTERNIJKERK – VEENDAM
100 km – Aire naturelle (6.50€ la nuitée + eau 1€ et élec.1€)
La journée sera belle car pleine de ces petites choses qui vous réchauffent le cœur. Je pars tôt courir et pour une fois je croise des personnes qui répondent à mes saluts. Les paysans sont déjà courbés dans les champs, deux magnifiques chevaux noirs m' accompagnent un instant derrière leur clôture, une colonie d' oies bernaches s' enfuit gauchement, un couple de canards prend son envol, un champ de tulipes me saute aux yeux…mon cœur se réchauffe, je rentre au Ccar heureux.
Nous traversons le Parc naturel de LAWESMEER avec ses marais colonisés par les oies et déjeunons à APPINGEDAM sur un parking en bordure du canal où se dressent des maisons flottantes. La visite de cette ville nous fait découvrir une spécificité architecturale : les cuisines extérieures.
A VEENDAM, nous nous posons sur une aire naturelle au bord du lac. L' endroit est idéal, engazonné, ceint d' une belle haie d' arbres. Un enfant blond court avec une épuisette en tentant d' attraper des papillons. L' espèce ne sera pas menacée. Autour du lac et des canaux, de superbes demeures occupent des îlots coquets. Une plage et un circuit mécanique de ski nautique sont aménagés sur le lac. L' endroit prête au farniente.
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25.04.09 : VEENDAM - GIETHORN
141 km - Sur un parking naturel
Sur plus de 20 km, la route qui longe le canal et mène de VEENDAM à MUSSELKANAAL en passant par STADSKANAAL ne forme qu' une seule et même avenue. De superbes grandes demeures la bordent séparées d' elle par une rangée d' arbres aux essences variées. Ces couleurs changeantes égaient la monotonie de la ligne droite.
Atypique dans cette région, ainsi nous apparaît TER APPEL lovée au cœur d' une hêtraie.
A GIETHORN, nous nous promenons le restant de l' après-midi sur les rives et les ponts de cette citée lacustre où seule la barque est reine. De retour au Ccar, les parkings se sont vidés. Nous en choisissons un, abrité par des haies et nous nous y posons pour la nuit.
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26.04.09 : GIETHORN - URK
46 km – Parking du port - (Gratuit le dimanche) - Aire de service
Le réveil est brutal. A 5h45, un violent coup sur la carrosserie nous tire de notre sommeil. Le temps d' abaisser un store et je vois disparaître en courant deux ombres furtives. Il s' agit de deux jeunes galopins en mal de bêtises. Ils resteront jusqu' à 8h00, se tenant à distance, hurlant, gesticulant et proférant sans doute quelques obscénités.
Notre arrivée à URK est épique. Je ne sais pas encore aujourd' hui comment j' ai pu quitter les artères principales et me retrouver coincé dans le dédale des ruelles au cœur du village. Bref, quelques manœuvres plus tard, nous retrouvons le port où nous pouvons stationner. A peine installé, une chose nous étonne. Nous avons déjà tourné et viré dans la ville et pourtant nous n' avons vu âme qui vive. Nous quittons notre vaisseau et partons déambuler dans les ruelles du vieux URK. Au détour d' une rue, une ombre d' un autre âge nous croise. Une femme en costume traditionnel marche d' un pas allègre. Peut être y a t' il une manifestation folklorique pensons nous ? Nous la suivons. Elle sera bientôt rejointe par d' autres femmes, ainsi que des couples, des hommes et des enfants qui tous rentreront dans une église. En fait, URK est un bastion calviniste où les habitants portent encore le costume traditionnel et respectent rigoureusement le repos dominical. Et de fait, nous sommes aujourd' hui dimanche. Nous passerons la journée à observer « ces drôles de paroissiens ». On croirait vivre un épisode de « la petite maison dans la prairie » plongé au cœur du 21ème siècle. Car tous ces gens vêtus de traditionnel, poussant des landaus en osier où circulant sur des vélos ancestraux croisent des couples modernes, des deux roues bruyants et des voitures derniers modèles
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27.04.09 : URK -WIJHE
83 km - Parking Verweeg face à l'Ijssel
A KAMPEN, nous faisons deux fois le tour de la ville pour trouver un stationnement mais en vain. Un marché et un cirque ferment le centre ville et tous les parkings sont pris d' assaut. Nous ne verrons les tours de la Koornmarkspoort que de notre véhicule.
L' étape de WIJHE nous rappelle étrangement les bords de Loire à la différence du flot incessant de péniches.
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28.04.09 : WIJHE -NEER
257 km - Port de plaisance - (15€ pour 2 nuitées) Aire de service.
La soirée aura été animée par une vingtaine de jeunes. D' abord, ce sont quelques adolescentes qui arrivent, suivi de jeunes garçons à vélo, puis d' autres à cyclomoteurs et enfin les aînés dans leurs belles autos tape à l' oeil. Bien sûr, chacun y va de ses moyens d' expression pour épater les copines. Wheeling à vélo, pétarades à mobylettes et démarrage en trombe pour les voitures. Vers 22h30, le départ de la dernière fille met fin à toute esbroufe et l' endroit retrouve son calme.
Jour de pluie, jour de route dit un ami. Il en sera ainsi jusqu' à NEER. L' aire de stationnement est superbe, situé face à la Meuse. 5 places seulement nous sont autorisées et nous prenons la dernière. Le capitaine du port est inflexible. Jusqu' à tard le soir il refoulera les Ccaristes alors que l' immense parking est….vide.
29.04.09 : NEER
Le spectacle du passage des péniches et une grande balade à vélo occuperont notre journée.
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30.04.09 : NEER - THORN
19 km - Parking Waterstraat - 3 places Ccar
Aujourd' hui est un jour férié, c' est la fête de la Reine. Dans la matinée les bords de la Meuse s' animent. Des pécheurs arrivent, des cyclistes font une halte pour se rafraîchir, des randonneurs empruntent le bac pour se rendrent sur l' autre rive, des familles s' installent sur les tables de pique-nique et des camping car arrivent. Le Havenmaster (capitaine du port) nous avait prévenu, 48h00 pas plus. Alors, sitôt le déjeuné avalé, nous quittons ce lieu pourtant presque enchanteur. Après quelques kilomètres, nous nous arrêtons à THORN, conquis par ce village où les briques roses des murs ont été peintes en blanc.
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01.05.09 : THORN - EUPEN (Belgique)
120 km - Parking du barrage
C' est sans difficulté que nous trouvons à nous stationner à l' entrée de MAASTRICHT sur un immense parking. Véga à l' abri du soleil sous les arbres, nous enfourchons nos vélos et partons à la découverte de la capitale du Limbourg. Après qu' un gentil hollandais nous ait envoyé en sens opposé, nous retrouvons la Meuse, la suivons jusqu' au Pont Saint Servais, ligotons nos montures au milieu de centaines d' autres vélos et suivons le flux de bipèdes. De ruelles en ruelles, de places en places, de surprises en surprises comme celle de découvrir une ancienne et superbe église transformée en sorte de FNAC coincé contre une galerie marchande à l' architecture des plus modernes nous découvrons cette ville, symbole de l' Europe politique.
Au cours de l' après-midi, c' est en Allemagne à AACHEN que nous effectuons nos vidanges avant de passer en Belgique et y faire étape au barrage d' EUPEN.
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02.05.09 : EUPEN
Pour se rendre du barrage à la ville d' EUPEN, il est inutile de pédaler. Ca descend, ça descend et ça descend. La première difficulté est de trouver une boulangerie. Comme j' ai, bien sur, tourné en rond avant de trouver ma baguette, la deuxième est de retrouver la route du retour. Une fois ce détail réglé, je rencontre la troisième difficulté…remonter la route que j' ai si bien descendue. Et comme il paraît que le bonheur est dans l' effort, v' la t' y pas qu' mon dérailleur casse. Le barrage est enfin en vue, la table est dressée et l' apéro servi. Comme je suis bien chaud, une magnifique randonnée de 4h00 dans les bois environnants me fera apprécier, le soir venu, la position allongée.
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03.05.09 : EUPEN - ORTHO
110 km - Barrage de NISRAMONT
Ce matin de dimanche, « notre » parking prend une allure inattendue. Comme il forme un anneau autour d' une aire centrale boisée, des familles entières arrivent et, pendant que l' un des parents entraînent la progéniture aux rollers, l' autre fait chauffer le barbecue. Lorsque nous partons, une douce odeur de grillade envahie les sapins. La route de l' Ardenne Bleu, ainsi nommée en raison du nombre de sources qui y coule, nous offre un paysage plus montagneux avec ses grands sapins et ses routes en lacets. Nous choisissons de faire étape au barrage de NISRAMONT sur la commune d' ORTHO. Pourquoi ce choix me direz-vous ? Parce que, lorsque nous avons fait l' Italie du Nord, l' un de nos meilleurs souvenirs a été le Lac d' ORTA. ORTHO – ORTA : c' est presque pareil. On ne peut pas rater ça. Et puis, il faut bien avoir une raison pour aller quelque part. L' endroit est vert, calme, au cœur de la vallée de l' Ourthe et désert en cette période de l' année.
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04.05.09 : ORTHO - MONTHERME (France - 08)
Avant de quitter cette vallée, je m' offre une escapade jusqu' à un promontoire. Je suis sur le toit de la forêt verte que le soleil illumine, les deux OURTHE coulent l' une vers l' autre pour se rejoindre, les oiseaux sifflent leur joie pendant que je fais provision de tout ce bonheur.
Nous rejoignons MONTHERME par de magnifiques petites routes serpentant au milieu des collines boisées.
Stationné face à la MEUSE, elle nous sépare de la ville et de ses maisons d' ardoises. C' est en compagnie de nombreux canards et d' un couple d' oies du Canada que nous dînons de frites saucisses acheté à une baraque installée juste derrière nous.
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Nous ne rentrerons à LA BAULE qu' un mois plus tard, le 3 Juin. Nous
passerons par STENAY et son incontournable musée de la bière,
BACCARAT et son cristal avant de rendre visite à des amis à BOUZONVILLE.
En ALSACE nous referons une partie de la ROUTE DES VINS mais aussi celle des
CRETES. Nous retournerons aux TROIS EPIS et à ORSCHWIHR nous seront rejoint
par un couple d' amis en route pour la Bulgarie. La FRANCHE COMTE sera l' occasion
d' effectuer de longues et belles randonnées au cœur de ses forêts
notamment à SYAM et FONCINE LE HAUT, sans oublier une étape magnifique
à MAISOD sur les bords du LAC de VOUGLANS.
Viendra ensuite LA COTE D' OR et ses noms prestigieux et évocateurs comme NUIT SAINT GEORGE ou GEVREY CHAMBERTAIN. Mais c' est au cœur de la forêt de CHALON / SEINE, à l' ancienne ABBAYE DU VAL DES CHOUES que nous échouerons. Suivra TANLAY sur le canal de BOURGOGNE et ROGNY LES 7 ECLUSES où nous ne manquons jamais de faire étape. JARGEAU sur les bords de Loire et CHATEAU GONTIER sur la Mayenne clôtureront notre voyage.
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